L’accessibilité et l’inclusion dans le bénévolat

Le bénévolat est lorsqu’une personne ou un groupe donne de son temps pour aider les autres, soit un individu, un groupe ou un organisme. Il y a des retombées positives non seulement pour les personnes qui font du bénévolat, mais aussi pour la communauté ou l’individu qu’elles aident. Le travail bénévole communautaire ou le service communautaire fait référence aux personnes qui aident à améliorer leur communauté locale par exemple par le biais d’organismes à but non lucratif, de gouvernements locaux ou même d’églises.

Les bienfaits établis du travail bénévole communautaire ou du service communautaire incluent l’amélioration du travail d’équipe et des compétences relationnelles, la lutte contre les stéréotypes, une meilleure appréciation des différentes cultures et la possibilité pour les personnes de trouver des individus avec lesquels elles ont des points en commun. Il y a également des effets positifs sur les compétences académiques et personnelles.

Chacun peut choisir de faire du bénévolat si elle, il, iel, ul ou ol décide d’en faire. Malheureusement, ce ne sont pas tous les individus, groupes ou organismes qui offrent des activités de bénévolat accessibles à toutes les personnes qui souhaitent en faire. Les personnes ayant un handicap ou confrontées à des obstacles ont besoin d’ajustements pour que le bénévolat leur soit accessible et pour qu’elles se sentent incluses. Par exemple, j’ai commencé à faire du bénévolat dès un très jeune âge. J’ai fait du bénévolat auprès de nombreux organismes, individus et même groupes. Bien que la plupart de mes expériences soient positives, je n’ai pas été acceptée à plusieurs reprises comme bénévole en raison de mon handicap ou des obstacles que j’ai rencontrés. À la place de me demander quels ajustements étaient nécessaires, l’organisme m’a demandé de partir et m’a indiqué que je n’étais plus la bienvenue.

En cherchant de nouvelles et intéressantes activités de bénévolat pour moi-même, je suis tombée sur Chantiers jeunesse. Cet organisme vise à aider les personnes et leur communauté à atteindre leur plein potentiel grâce au bénévolat. Avec l’aide de jeunes du monde entier, il allie plaisir et travail afin de contribuer à l’amélioration d’une communauté tout en promouvant le bénévolat.

Compte tenu des obstacles rencontrés dans le passé, j’étais nerveuse lorsque je me suis inscrite à Chantiers jeunesse comme volontaire. Cependant, j’ai été accueillie à bras ouverts, me suis sentie incluse et ai pu profiter d’un hébergement adapté. Pendant mon chantier de deux semaines à Saint-Prosper, des ajustements ont été faits pour que je puisse travailler. Même si ce n’était pas la même chose, l’important est que j’aie pu aider. De plus, les personnes étaient au courant que les participants avaient des capacités physiques différentes, donc les activités ont été planifiées en conséquence. C’était une nouveauté pour moi puisque j’étais habituée à être ignorée lors de la planification. Je laissais les autres décider de ce qu’ils voulaient faire et trouvais simplement une façon de m’inclure sans empêcher les autres de faire ce qu’ils voulaient.

De plus, lorsque les participants ont assisté au Rendez-vous des volontaires à Plein Air Ville-Joie, le centre s’est adapté pour que les volontaires de tous les programmes puissent participer. Les personnes ont pu rester au centre, faire du bénévolat, et interagir et passer du temps avec le reste des participants. Les volontaires sans handicap ont participé à plusieurs activités différentes planifiées par des volontaires ayant un handicap physique. L’objectif était de voir, pour un bref moment, comment les autres vivent tous les jours. Par exemple, certains volontaires portaient des lunettes ou même des bandeaux, ce qui réduisait leur vision. D’autres avaient une main attachée derrière le dos ou portaient des gants, ce qui réduisait leur dextérité. Certains avaient même une protection auditive, ce qui réduisait leur ouïe. En participant moi-même et en voyant d’autres personnes se débrouiller aussi bien, j’ai réalisé que je tenais des choses pour acquises. Certains volontaires font face à des obstacles différents aux miens et je ne m’en suis jamais vraiment rendu compte auparavant.

De plus, bien que ces personnes aient des capacités différentes, elles font tout de même du bénévolat. Puisque Chantiers jeunesse a rendu l’événement accessible à tous, il a été des plus agréables. Par exemple, j’ai pu rencontrer plus de personnes. D’ailleurs, je crois que chaque personne peut offrir quelque chose et que chaque contribution est différente. Ainsi, les événements étant inclusifs pour tout le monde, les personnes ont pu en apprendre plus et mieux comprendre les différences individuelles. De plus, malgré les obstacles auxquels les personnes sont confrontées, elles peuvent tout de même faire une différence dans le monde. Elles peuvent faire du bénévolat et aider différents individus, groupes ou organismes. Il est possible d’inclure tout le monde, tant que des ajustements sont faits. L’inclusion aide les personnes à grandir et à prendre plus confiance en soi.

J’ai aimé faire du bénévolat avec Chantiers jeunesse parce que c’est un organisme qui inclut tout le monde. CJ a rendu mon expérience de bénévolat très positive, ce qui m’a permis d’en apprendre plus comparativement aux expériences négatives que j’ai vécues dans le passé. Faire du bénévolat avec Chantiers jeunesse m’a donné confiance, m’a fait sentir mieux dans ma peau et m’a donné envie de continuer à faire du bénévolat. Bref, plus les personnes se sentent incluses, plus un environnement est positif, ce qui nous permet de mieux travailler ensemble et de faire du progrès.

Les individus, groupes et organismes qui offrent et promeuvent le bénévolat doivent être en mesure de s’ajuster et d’être inclusifs afin que tout le monde puisse faire du bénévolat. Être accueillant permettra aux personnes confrontées à des obstacles différents de participer. De plus, les individus, groupes et organismes devraient indiquer qu’ils peuvent offrir des ajustements — car malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui le fait — pour que tout le monde puisse faire du bénévolat.

Les individus, groupes et organismes devraient accepter tous les bénévoles potentiels et célébrer la diversité que chaque bénévole apporte. Les individus, groupes et organismes devraient offrir une formation et du soutien pour aider les volontaires ayant un handicap pour qu’ils puissent participer pleinement. De plus, ces individus, groupes et organismes devraient être conscients de ce que signifient l’accessibilité et l’inclusion afin de pouvoir identifier et éliminer les obstacles. Ils devraient également promouvoir qu’ils sont inclusifs de tous et que des ajustements peuvent être faits. Par exemple, il ne faut pas assumer ce qu’une personne peut faire. Il est préférable de lui demander ce qu’elle est capable de faire ou si une activité peut être adaptée pour elle.

De plus, si certains bénévoles se heurtent à des obstacles, l’individu, le groupe ou l’organisme pour qui ils font du bénévolat devrait les aider à trouver des solutions pour qu’ils puissent participer pleinement. Enfin, le personnel et les volontaires devraient renforcer la confiance en soi malgré un handicap et recevoir une formation sur la manière d’améliorer ou de promouvoir l’inclusion.

En partageant ce texte, j’espère éduquer les individus, les groupes et les organismes sur l’importance d’être inclusif dans les activités de bénévolat et dans la vie de tous les jours. J’espère aussi rappeler à toutes et à tous que malgré les obstacles auxquels les personnes sont confrontées, nous avons tous quelque chose à offrir et pouvons aider à changer les choses, petit à petit.

Nicole Dyer, ambassadrice CJ