En avril 2018, je me suis inscrit pour faire un chantier au Québec durant l’été. J’ai suivi une formation de deux jours qui m’a permis de mieux comprendre l’idée d’un chantier interculturel et en quoi consiste la vie de groupe. À la fin de la séance, j’ai choisi de faire un chantier à Sainte-Thérèse durant le mois d’août.

Ce projet est le résultat d’un partenariat entre Chantiers jeunesse et la ville de Sainte-Thérèse qui existe depuis plus de 30 ans. Au début, il y avait une carrière située au centre de la ville. Cependant, grâce aux efforts des volontaires de Chantiers jeunesse qui ont travaillé une année après l’autre, cette carrière a été transformée en parc public, maintenant appelé le Jardin des Sources. De plus, le Jardin des Sources se trouve à côté d’une maison de retraite et est très apprécié par les résidents.

Cependant, le Jardin des Sources, comme tout autre parc, a besoin d’un entretien continu. C’est pourquoi les volontaires de Chantiers jeunesse, divisés en deux équipes, continuent de revenir à Sainte-Thérèse chaque été pour effectuer des tâches liées au maintien de cet espace.

Comme le nom du chantier l’indique, je faisais partie du deuxième groupe. Il était principalement chargé du désherbage, de la pose de gravier pour les chemins et les escaliers et de la plantation de fleurs. Nous avons effectué ces tâches pendant deux semaines.

D’ailleurs, chaque chantier a un expert technique assigné qui supervise le déroulement des tâches. Dans notre cas, nous avons travaillé avec Thomas, un employé du gouvernement municipal de Sainte-Thérèse, afin de réaliser notre projet. De plus, nous avons collaboré avec la Maison des jeunes des Basses-Laurentides, un centre communautaire pour les adolescents.

Normalement, nous nous divisions en deux groupes pour effectuer le travail : une moitié des volontaires faisait du désherbage pendant que l’autre faisait la pose de gravier. C’étaient les tâches principales à faire la plupart des jours.

Pour deux semaines, nous avons travaillé du lundi au vendredi. Les fins de semaine, nous faisions des activités différentes. Un samedi, nous sommes allés à Montréal en autobus. Nous avons visité le marché Jean-Talon et avons gravi le mont Royal. Nous avons également visité la Petite-Italie, les quartiers latins et chinois et en soirée, nous avons assisté à un festival haïtien au Village au Pied-du-Courant.

Un autre jour, nous avons visité le parc de la Rivière-des-Mille-Îles à Laval pour faire du kayak. Nous avons loué deux kayaks de groupe et avons visité plusieurs petites îles. Par la suite, nous nous sommes promenés dans un marché agricole à Sainte-Rose.

Un soir, il y avait un concert organisé par la municipalité de Sainte-Thérèse près du cégep où nous étions hébergés et qui mettait en vedette un chanteur québécois. Beaucoup de gens sont venus pour profiter du spectacle en plein air.

D’ailleurs, un élément important d’un chantier de coopération interculturel est le rassemblement de volontaires de partout dans le monde pour réaliser un projet de volontariat ensemble. Une telle expérience accorde à tous les participants l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes qui viennent de différents pays et de se familiariser avec leurs cultures. Dans notre chantier, les volontaires venaient du Canada, du Mexique, de la République tchèque, de l’Italie, de la France, de l’Iran et de la République démocratique du Congo. Nous avons cuisiné ensemble des plats qui étaient souvent originaires des pays des volontaires. J’ai donc appris à cuisiner des plantains, plat typique de la République démocratique du Congo, de très bons tacos à la mexicaine et du pain français.

Enfin, puisque 2018 a marqué le 30e anniversaire de la collaboration entre Chantiers jeunesse et la ville de Sainte-Thérèse, il y a eu une grande célébration à la fin de notre chantier. La directrice et la présidente de Chantiers jeunesse ainsi qu’un gérant de Service jeunesse Canada étaient présents. De plus, à la fin du chantier, nous avons enterré une capsule temporelle au Jardin des Sources. Elle sera ouverte 25 ans après son enterrement, soit en 2043. Nous avons inséré certains éléments que nous considérions comme caractéristiques de la vie quotidienne en 2018.

Je recommanderais à tout le monde de s’inscrire à un chantier dès que possible. C’est vraiment une expérience sans pareille. La nature de chaque projet varie en fonction de son emplacement, mais le travail est toujours profitable pour la communauté d’accueil, où qu’elle soit. En outre, on s’amuse énormément et un chantier permet à tous de créer de merveilleux souvenirs.

Aidan Macpherson, volontaire au chantier Sainte-Thérèse II durant l’été 2018.